Loueurs en meublés : changements dès 2026 pour le régime micro-social

Le communiqué officiel du 4 septembre 2025 apporte une clarification importante pour les loueurs en meublés non classés et les chambres d’hôtes : les règles actuelles de détermination des seuils d’éligibilité au régime micro-social sont maintenues jusqu’au 31 décembre 2025.

Cet aménagement temporaire constitue un véritable enjeu pour les propriétaires concernés. En effet, il leur permet de continuer à bénéficier, en 2025, des seuils antérieurs à la loi de finances pour 2024, tout en se préparant à une réforme majeure dès 2026.

Cette période de tolérance transitoire laisse donc aux loueurs un délai supplémentaire pour anticiper les conséquences fiscales et sociales, adapter leur mode de gestion et envisager une éventuelle sortie du régime micro-entreprise.

Dans cet article, nous faisons le point sur les changements à venir pour les loueurs en meublés non classés et les chambres d’hôtes. Vous découvrirez les seuils maintenus en 2025, les nouveaux plafonds applicables dès 2026, ainsi que les conséquences fiscales et sociales de ce basculement.

Nous aborderons également les obligations comptables à anticiper, les critères de sortie du régime micro-entreprise et les solutions pour préparer au mieux cette transition.

L’objectif : vous donner une vision claire et concrète des évolutions réglementaires, afin que vous puissiez vérifier si vous êtes concerné et anticiper vos démarches en toute sérénité, avec l’appui d’un expert-comptable spécialisé en location meublée.

Le maintien exceptionnel des seuils jusqu’au 31 décembre 2025

Seuils applicables pour les meublés non classés en 2025 (77 700 €)

En 2025, les loueurs en meublés non classés bénéficient encore d’une tolérance : ils peuvent continuer à relever du régime micro-social si leur chiffre d’affaires 2023 ou 2024 n’excède pas 77 700 €.
Ce plafond, qui aurait dû être abaissé dès 2024 par la loi de finances, est donc maintenu à titre exceptionnel jusqu’au 31 décembre 2025.

Seuils applicables pour les chambres d’hôtes en 2025 (188 700 €)

Pour les chambres d’hôtes, le régime est identique : en 2025, les exploitants restent éligibles au régime micro-social tant que leur chiffre d’affaires ne dépasse pas 188 700 € (sur la base des revenus 2023 ou 2024).
Cette mesure transitoire permet aux hôtes de conserver le bénéfice des anciennes règles, avant l’entrée en vigueur des nouveaux seuils dès 2026.

Conséquences pratiques pour les micro-entrepreneurs

Concrètement, cela signifie que pour toute l’année 2025, un loueur en meublé non classé ou un exploitant de chambres d’hôtes peut :

  • continuer à déclarer ses revenus sous le régime micro-social pour le calcul des cotisations sociales ;
  • éventuellement rester au régime micro-fiscal si les conditions sont également remplies.

En revanche, cette période de tolérance prend fin au 31 décembre 2025. Dès 2026, les seuils seront considérablement abaissés, entraînant pour beaucoup le passage obligatoire au régime réel.

Les nouveaux seuils applicables dès 2026

Chambres d’hôtes : passage du plafond de 188 700 € à 77 700 €

À compter du 1er janvier 2026, le seuil d’éligibilité au régime micro-social des chambres d’hôtes sera considérablement réduit. Il passera de 188 700 € à 77 700 € de chiffre d’affaires.
Conséquence directe : de nombreux exploitants qui se situaient entre ces deux niveaux de revenus perdront le bénéfice du régime micro-social et devront basculer vers le régime réel pour leurs cotisations sociales comme pour leur fiscalité.

Loueurs en meublés non classés : chute du plafond à 15 000 €

Le changement est encore plus radical pour les loueurs en meublés de tourisme non classés : le plafond sera abaissé à seulement 15 000 € dès 2026.
Au-delà de ce seuil, le régime micro-social ne sera plus applicable. Cela marque quasiment la fin de l’accès au statut de micro-entrepreneur pour cette catégorie, sauf pour les activités très marginales ou accessoires.

Articulation avec l’article L. 611-1 du Code de la Sécurité Sociale (seuil des 23 000 €)

L’article L. 611-1 du Code de la Sécurité Sociale prévoit déjà que les personnes exerçant une activité de location meublée ne sont considérées comme travailleurs indépendants que si leur chiffre d’affaires annuel dépasse 23 000 €.
Avec l’introduction du nouveau plafond de 15 000 € pour le micro-social :

  • Les loueurs dont les recettes sont inférieures ou égales à 23 000 € resteront soumis aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, et non plus aux cotisations sociales en micro-entreprise.
  • Les loueurs réalisant des recettes supérieures à 23 000 € devront s’affilier au régime des travailleurs indépendants, mais leurs cotisations seront alors calculées au réel, et non plus sur la base forfaitaire du régime micro.

En clair, dès 2026, le statut de micro-entrepreneur devient quasiment inaccessible pour les loueurs en meublés non classés, tandis que les chambres d’hôtes devront composer avec un plafond nettement resserré.

Conséquences fiscales et sociales à partir du 1er janvier 2026

Perte du régime micro-social et micro-fiscal pour de nombreux loueurs

Dès le 1er janvier 2026, une grande partie des loueurs en meublés non classés et des exploitants de chambres d’hôtes perdra l’accès au régime micro-social et, par ricochet, au micro-fiscal.
La réduction drastique des seuils va obliger la majorité des contribuables concernés à basculer vers le régime réel, impliquant une gestion comptable plus lourde et des obligations fiscales renforcées.

Revenus inférieurs ou égaux à 23 000 € → soumis aux prélèvements sociaux sur le patrimoine

Pour les loueurs dont les recettes annuelles sont inférieures ou égales à 23 000 €, les revenus issus de la location meublée ne seront plus rattachés au régime des travailleurs indépendants.
Ils seront alors considérés comme des revenus du patrimoine, soumis aux prélèvements sociaux (17,2 % en 2025, sauf évolution).
Autrement dit, ces revenus resteront imposés, mais sans affiliation obligatoire à la Sécurité sociale des indépendants.

Revenus supérieurs à 23 000 € → cotisations sociales au réel, en tant que travailleurs indépendants (BIC)

En revanche, pour les loueurs réalisant plus de 23 000 € de chiffre d’affaires annuel, la donne change radicalement.
Ils devront s’affilier comme travailleurs indépendants, et leurs revenus seront imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec des cotisations sociales calculées au réel.
Cela signifie la fin du calcul simplifié offert par le régime micro-entrepreneur : il faudra tenir une comptabilité commerciale complète, déclarer le bénéfice réel et payer les cotisations sociales correspondantes.

En pratique, cette réforme instaure un véritable changement de paradigme pour les loueurs : la simplicité du régime micro disparaît pour laisser place à une gestion plus exigeante, mais aussi potentiellement plus optimisée si elle est bien anticipée.

La fin progressive de la comptabilité simplifiée

Obligation de passer à une comptabilité commerciale d’ici 2026

Jusqu’à présent, de nombreux loueurs en meublés non classés profitaient d’une comptabilité allégée grâce au régime micro-entrepreneur. Avec la réforme qui entre en vigueur au 1er janvier 2026, cette possibilité disparaît : tous les exploitants devront adopter une comptabilité commerciale complète.
Cela implique notamment la tenue d’un bilan, d’un compte de résultat et de registres comptables conformes aux obligations des travailleurs indépendants soumis au régime réel.

Impacts en matière d’organisation et de suivi comptable

Ce changement va profondément modifier l’organisation des loueurs.

  • Sur le plan administratif : il faudra mettre en place des outils de gestion adaptés (logiciels comptables, tableaux de bord, suivi des recettes et charges).
  • Sur le plan fiscal : la déclaration au réel nécessite une analyse précise des dépenses déductibles et des amortissements, ce qui ouvre des opportunités d’optimisation mais exige une rigueur accrue.
  • Sur le plan pratique : beaucoup d’exploitants devront recourir à un expert-comptable spécialisé en location meublée pour sécuriser leurs déclarations et anticiper les régularisations éventuelles.

En clair, la fin de la comptabilité simplifiée marque un tournant pour les loueurs, qui devront professionnaliser la gestion de leur activité locative afin de rester en conformité et, surtout, d’optimiser leur fiscalité.

Quelles stratégies pour les loueurs concernés ?

Anticiper le basculement au réel (mise en place d’outils comptables adaptés)

Dès maintenant, les loueurs en meublés non classés et exploitants de chambres d’hôtes ont tout intérêt à préparer la transition vers le régime réel. Cela passe par la mise en place d’outils de gestion comptable adaptés : logiciels de facturation, suivi automatisé des charges, tableaux de bord financiers.
Cette anticipation permet d’éviter une rupture brutale au 1er janvier 2026 et d’aborder le passage au réel en toute sérénité.

Optimiser fiscalement ses revenus (choix entre micro et réel, arbitrages)

La réforme impose de nouveaux seuils, mais elle ouvre aussi des pistes d’optimisation fiscale. Le régime réel, plus contraignant, permet en contrepartie de déduire l’ensemble des charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux, frais de gestion) et d’amortir le bien immobilier.
Il est donc crucial de réaliser des simulations comparatives entre micro et réel pour mesurer quel régime reste le plus avantageux selon son niveau de recettes, ses investissements et sa stratégie patrimoniale.

Se faire accompagner par un expert-comptable spécialisé en location meublée

Face à la complexité croissante du cadre fiscal et social, l’appui d’un expert-comptable spécialisé en immobilier devient essentiel. Ce professionnel saura :

  • vous guider dans le choix du régime le plus pertinent,
  • sécuriser vos déclarations fiscales et sociales,
  • mettre en place une stratégie de long terme pour optimiser vos revenus locatifs.

En clair, l’accompagnement personnalisé est la clé pour transformer une réforme contraignante en opportunité d’optimisation.

📌 En résumé : Loueurs en meublés non classés & chambres d’hôtes

👉 2025 : maintien exceptionnel des anciens seuils – 77 700 € pour les meublés non classés et 188 700 € pour les chambres d’hôtes.

👉 À partir de 2026 : seuils abaissés – 15 000 € pour les meublés non classés et 77 700 € pour les chambres d’hôtes.

👉 Conséquences sociales : – revenus ≤ 23 000 € → prélèvements sociaux sur le patrimoine ; – revenus > 23 000 € → cotisations calculées au réel (BIC).

👉 Comptabilité : fin du régime simplifié, obligation de tenir une comptabilité commerciale dès 2026.

👉 Stratégie : anticiper le basculement, comparer micro vs réel et se faire accompagner par un expert-comptable spécialisé.

Pourquoi faire appel à un cabinet d’expertise comptable ?

Notre cabinet d’expertise comptable vous accompagne et intervient comme un conseiller stratégique pour structurer, sécuriser et rentabiliser votre projet.

Contrairement à un agent ou à une banque, votre expert-comptable ne vend pas un produit ou un crédit. Son seul objectif est la cohérence globale de votre projet et la sécurisation de votre investissement immobilier.

Vous bénéficiez d’un accompagnement complet :

  • Analyse de votre situation personnelle et professionnelle.
  • Étude de faisabilité et arbitrage des montages.
  • Élaboration de prévisionnels.
  • Optimisation de la fiscalité liée à l’opération.
  • Préparation de l’acte authentique avec le notaire.

En lien avec vos objectifs, notre équipe comptable vous aide à simuler plusieurs scénarios pour faire un choix pertinent.

Notre cabinet accompagne régulièrement des dirigeants, indépendants et investisseurs dans leurs projets immobiliers avec une approche pluridisciplinaire qui vous offre une vision claire, rigoureuse et adaptée à vos ambitions.

L’achat immobilier est une opportunité… mais aussi un engagement à long terme. Mal préparée, l’acquisition d’un bien immobilier peut entraîner des charges fiscales élevées, un rendement insuffisant ou des difficultés de transmission.

Pour éviter les pièges, structurer intelligemment votre projet et optimiser sa rentabilité, l’accompagnement de notre cabinet d’expertise comptable est une réelle valeur ajoutée.

Le Cabinet Opale place la clarté, l’écoute et la stratégie au cœur de ses missions d’accompagnement et de conseil. Prenez rendez-vous avec notre équipe pour construire ensemble un projet immobilier solide, cohérent et parfaitement aligné avec vos objectifs patrimoniaux.

FAQ – Loueurs en meublés non classés & chambres d’hôtes

Quel est l’abattement fiscal pour les bailleurs LMNP en 2026 ?

À partir de 2026, les loueurs en meublés non classés ne pourront plus bénéficier du régime micro-BIC au-delà de 15 000 € de chiffre d’affaires.
En régime micro-BIC, l’abattement fiscal standard reste de 50 %, mais avec ce seuil extrêmement bas, la majorité des loueurs devront passer au régime réel, qui permet de déduire toutes les charges et d’amortir le bien.

Quel est le plafond de revenus pour le régime micro-BIC pour les LMNP en 2025 ?

En 2025, les anciens plafonds sont exceptionnellement maintenus :

  • 77 700 € pour les meublés non classés,
  • 188 700 € pour les chambres d’hôtes.
    Ces plafonds permettent encore, en 2025, de bénéficier du micro-BIC et du micro-social.

Quelles sont les cotisations sociales à payer pour un LMNP en 2025 ?

En 2025, les loueurs restent soumis au micro-social, à condition de respecter les seuils ci-dessus.

  • Les cotisations sociales sont calculées de façon forfaitaire, en pourcentage du chiffre d’affaires déclaré.
  • Pour les loueurs non classés, cela reste plus simple que le régime réel, mais cette souplesse prendra fin dès 2026.

Que change-t-il pour le statut LMNP en 2025 ?

En 2025, rien ne change sur le plan des seuils grâce à la tolérance transitoire instaurée par le communiqué du 04/09/2025.
Les loueurs peuvent continuer à appliquer les anciennes règles (77 700 € / 188 700 €).
👉 La véritable réforme intervient au 1er janvier 2026, avec l’abaissement drastique des plafonds.

Est-ce que ma location meublée est soumise à l’Urssaf ?

  • En dessous de 23 000 € de revenus annuels : vos recettes relèvent des prélèvements sociaux sur le patrimoine, et vous n’êtes pas affilié à l’Urssaf.
  • Au-dessus de 23 000 € : vous êtes considéré comme travailleur indépendant, affilié à l’Urssaf, et vos cotisations sociales sont calculées au réel (BIC).

Partagez cet article :

Merci de remplir le formulaire ci-dessous pour recevoir votre livre blanc

« * » indique les champs nécessaires

Nom*
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.