Depuis le 1er janvier 2016, la France a instauré la Taxe PUMA(Protection Universelle Maladie), un dispositif permettant à toute personne résidant de manière stable et régulière sur le territoire d’avoir droit à la prise en charge de ses frais de santé par la Sécurité sociale, sans condition de revenu. Même sans activité professionnelle, vous pouvez donc être couvert.
Mais cette protection a un coût : pour financer ce droit, l’État a créé une contribution spécifique, appelée taxe PUMA. Qui y est soumis ? Comment est-elle calculée ? On vous explique tout.
1. Définition : qu’est-ce que la taxe PUMa en France ?
La taxe PUMA (Protection Universelle Maladie) est une cotisation instaurée pour financer l’accès aux droits à l’assurance maladie pour les personnes qui ne cotisent pas suffisamment à la Sécurité sociale via une activité professionnelle.
Depuis la réforme de 2016, toute personne qui réside en France de manière stable et régulière bénéficie automatiquement de la prise en charge de ses frais de santé, même si elle ne travaille pas. Pour contribuer au financement de ce droit, certaines personnes doivent donc verser une contribution annuelle, appelée cotisation subsidiaire maladie, ou plus couramment, taxe PUMA.
2. Qui est redevable de la taxe des rentiers ? Quelles sont les conditions et seuils ?
La taxe PUMA concerne principalement les personnes qui ne travaillent pas ou ne cotisent pas suffisamment à la Sécurité sociale via une activité professionnelle, mais qui disposent de revenus du patrimoine ou de revenus de placement.
C’est notamment le cas des rentiers, c’est-à-dire des personnes qui vivent de leurs revenus fonciers, dividendes, plus-values, ou rentes viagères, sans exercer d’activité.
Vous serez personnellement redevable de la taxe PUMa, sur une année donnée, si et seulement si les 3 conditions suivantes sont réunies :
- vous et (si vous en avez un) votre conjoint ou partenaire (Pacs), avez un revenu annuel d’activités professionnelles (en tant que salarié, assimilé-salarié, TNS, micro-entreprise) exercées en France inférieure à 20% du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
- Vous et (si vous en avez un) votre conjoint ou partenaire (PACS) n’avez pas de revenu de remplacement (pension de retraite ou d’invalidité, rente ou allocations de chômage).
- Vous avez des revenus du patrimoine et du capital supérieurs à 50 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS).
De plus, pour être redevable de la taxe PUMa, il faut exercer une activité professionnelle en France ou avoir une résidence stable et régulière pour le bénéfice de la prise en charge des frais de santé.
Quand payer la taxe PUMA ?
Si vous remplissez les conditions d’assujettissement évoquées plus haut, vous recevrez un courrier de l’URSSAF généralement au mois de novembre, vous demandant le paiement de la taxe PUMA pour l’année précédente (N-1).
Par exemple :
- Pour les revenus perçus en 2025, vous recevrez l’appel de cotisation en novembre 2026.
- Pour les revenus de l’année 2024, la taxe PUMA sera réclamée en novembre 2025.
Ce décalage s’explique par le fait que l’URSSAF doit attendre votre déclaration de revenus annuelle réalisée auprès de l’administration fiscale pour déterminer si vous êtes assujetti ou non à la taxe PUMa.
3. Quel est le montant de la taxe PUMa en 2025 ?
Si vous y êtes redevable, le montant de la taxe PUMA sera assis sur la fraction de votre revenu annuel du capital supérieur à 50 % du PASS. En dessous, il n’y a pas de taxe PUMa.
Comment est calculée la taxe PUMa ? Quel est son taux ?
La cotisation subisdiaire
Personnes assujetties à la cotisation subsidiaire maladie, les bénéficiaires de la Puma sont redevables d’une cotisation à verser à l’Urssaf s’ils remplissent les conditions précédemment évoqués.
Même si elles remplissent ces conditions, les personnes percevant des revenus de remplacement (allocations chômage, pension de retraite, rente) n’y sont pas assujetties.
Lorsqu’elle est due, la cotisation est calculée sur la part des revenus du capital excédant 50 % du PASS et ne dépassant pas 8 PASS (329 088 € en 2020 et 2021), à un taux de 6,5 %. Ce taux est dégressif ; plus les revenus d’activité sont importants plus le taux est réduit. Ainsi, selon la situation, le montant de la cotisation peut atteindre plus de 20 000 €.
La cotisation subsidiaire pouvant atteindre un montant très important, il peut être opportun d’envisager le versement d’un revenu d’activité pour éviter son paiement. Votre expert-comptable peut vous conseiller pour optimiser votre situation. Contactez nous pour un diagnostic personnalisé !
4. En pratique, comment payer la taxe ?
Il est possible de payer la taxe puma en utilisant l’espace en ligne taxe Puma.
Une fois votre espace en ligne créé, vous pouvez de manière sécurisée :
- échanger avec votre conseiller Urssaf ;
- payer votre taxe PUMA, aussi appelée cotisation subsidiaire maladie (CSM).
Le paiement peut également être effectué par chèque ou par virement.
Pour la gestion de votre taxe PUMA, contactez-nous 🚀
FAQ Taxe PUMA 2025 : ce que vous devez savoir
Comment éviter la cotisation PUMA et l’assujettissement à la protection universelle maladie ?
Le moyen le plus simple d’éviter l’assujettissement à la taxe PUMa est bien sûr de vous verser un salaire au titre de votre activité professionnelle.
Il faudrait vous verser un salaire supérieur à 20% du PASS afin d’être exonéré de son paiement. En 2025, avec un salaire annuel supérieur à 9 420€, vous échapperez ainsi au paiement de cette taxe.
Comment faire la contestation de la taxe PUMA en tant que président de SASU ? Où faire votre demande ?
Plusieurs cas de figures peuvent être rencontrés.
Si vous estimez que le montant de la cotisation ne prend pas en compte de manière exacte votre situation, nous vous invitons à adresser à l’Urssaf tout document justificatif détaillant votre situation.
L’Urssaf appréciera dans un délai de 30 jours si la position initiale doit être maintenue ou si une régularisation doit intervenir.
Si vous souhaitez en revanche contester le principe ou le montant de la cotisation qui vous a été notifiée par l’Urssaf, vous devez au préalable saisir la commission de recours amiable (CRA) de cet organisme avant d’engager une éventuelle procédure judiciaire devant le tribunal judiciaire.
Ce recours amiable doit être porté devant la CRA dans le délai de deux mois à compter de la réception de l’appel de cotisation contestée.
En cas de rejet, si vous souhaitez poursuivre la contestation devant la juridiction compétente, alors vous disposez à nouveau d’un délai de deux mois suivant la notification de la décision explicite de la CRA pour former une requête devant le tribunal judiciaire.
Puis-je éviter de payer la taxe PUMA si je déclare un revenu d’activité ?
Oui, dans certains cas. Si vous percevez un revenu d’activité (même modeste), cela peut suffire à vous exonérer de la taxe PUMA. En effet, dès lors que vos cotisations sociales versées atteignent un certain seuil annuel (généralement autour de 1 200 €), vous n’êtes plus considéré comme inactif au regard de la Sécurité sociale, ce qui vous dispense du paiement de la cotisation subsidiaire maladie.
💡 Par exemple, créer une micro-entreprise ou se verser une petite rémunération en tant que dirigeant de société peut parfois suffire à éviter cette taxe. Il est donc essentiel d’anticiper avec votre expert-comptable, qui pourra vous orienter vers la meilleure stratégie selon votre profil.